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Thứ Ba, 18 tháng 2, 2014

Le mariage traditionnel à Tlemcen.

  
LE MARIAGE TRADITIONNEL

A TLEMCEN

Le mariage à Tlemcen est célèbre par sa durée, son coût élevé et par l'alliance des familles de l'époux et de l'épouse.


Jadis, les fiançailles étaient organisées chez la mariée. La belle-famille y était conviée pour officialiser l’union à travers une bague, une corbeille pleine de friandises et du henné en feuille, une autre pleine de produits de beauté, le caftan que portera la mariée lors du mariage, un deuxième bijou, un mouton et beaucoup de cadeaux. La présence du fiancé n’était d’ailleurs pas indispensable. Souvent, la bague de fiançailles était mise au doigt de la future mariée par sa belle-sœur ou sa belle-mère. La fête se déroulait simplement tout en respectant les traditions et les rituels qu’elle impliquait.


La fête du mariage se déroule, quant à elle, au domicile du marié. Au cours de cette journée, il a le titre de “mouley el malik” (le roi). Il passe sa journée avec ses amis qui le bichonnent ; il doit passer par le hammam, le coiffeur avant de se retrouver au café, où les hommes viennent le féliciter. Vêtu d’un burnous blanc et d’une chéchia, il devra rejoindre, à dos de cheval, la mariée qui aura été conduite chez lui par un cortège. Cette dernière porte un caftan traditionnel et une chéchia conique, et recouverte d'une dizaine de kilos de bijoux. Une fois, les mariés réunis, la fête commence où ils n’assisteront qu'à son début avant de rejoindre leur chambre. Pour l’animation de la soirée, les mariés ont le choix entre un DJ où un orchestre traditionnel.
De nos jours, les mariages à Tlemcen sont spectaculaires et très onéreux : les salles des fêtes qui ont remplacé les maisons, permettent d'éviter la logistique d'installation et les corvées de nettoyage.


D’ailleurs, les propriétaires proposent différents services, en fonction desquels sera déterminé le prix à payer. Certains proposent le traiteur et les serveurs, d’autres plusieurs chambres, ou encore, pour plus de luxe, une piscine pour la soirée.
Il y a également la dot ou ce qu’on appelle le trousseau de la mariée. Cette tradition veut que la mariée quitte ses parents en emportant avec elle le nécessaire pour se vêtir et s’installer dans sa nouvelle maison. Mais le nécessaire s’est transformé aujourd’hui en superflu. À Tlemcen, il est d’ailleurs très courant de voir les mères commencer à préparer le trousseau de leurs filles dès leur enfance. Il faut des couvertures, des couvre-lits, des draps, des dizaines d’oreillers, des nappes, de nombreuses tenues traditionnelles et d’autres moins traditionnelles, un ou deux salons, des tables et plus dans certains cas. Le transport du trousseau de la mariée exige l’utilisation d’un camion. Pour marier sa fille, il faut compter pas moins d’un bon paquet de billets d’argent, et ce, sans évoquer les bijoux pour lesquels il n’existe pas de quantité standard.


À ajouter à toutes ces dépenses, le rituel coiffure et maquillage : il faut savoir qu’en été, les salons de coiffure ne désemplissent pas malgré des horaires très souples. Le service commence tôt le matin, pour ne s’arrêter qu’au coucher du soleil. Pour une coiffure de mariée, il faut compter plusieurs heures de travail et pas moins de 10 000 DA. Plus le maquillage libanais, devenu à la mode, le dessin de henné sur les mains, la pose de faux ongles, de faux cils… Pour le mari, c’est un autre rituel, celui de l’aoud (le cheval) : après avoir passé la journée avec ses amis, le roi de la soirée est conduit au café, qu’il faut avoir préalablement réservé. Les hommes des deux familles se retrouvent donc autour d’une limonade pour féliciter le marié, sur fond de ghaïta ou karkabou. La rencontre dure environ une heure, avant que l’aârous, en burnous blanc et chéchia rouge, ne monte sur son cheval pour accomplir le défilé jusqu’aux portes de la salle où se trouve la mariée. Il faut savoir que les chevaux utilisés sont dressés pour cet exercice qui comporte néanmoins certains risques car, en plus du cheval et des invités qui avancent à pied, il peut y avoir beaucoup d’agitation et de fumée, des cracheurs de flammes, des tireurs munis de carabines (el baroud ), des feux d’artifice et des pétards par centaines. La cérémonie, qui ne dure en général pas plus d’une demi-heure et à laquelle la mariée n’a pas le droit d’assister, coûte autour de 60 000 DA.


Après avoir accompli tous les rituels imposés, il ne reste au mari qu’à rejoindre son épouse, pour la première séance photo et caméra à deux. C’est également le moment de rejoindre leur chambre, car la mariée est, le plus souvent, très affaiblie à cause du poids de la tenue qu’elle porte.


Autrefois, les époux ne réapparaissaient pas durant toute la soirée, la fête continuait en leur absence. Aujourd’hui, les choses sont différentes, la mariée, une fois débarrassée du poids du caftan et après un court repos, se livre à un drôle de défilé vestimentaire et ce, jusqu’au petit matin. Au total, la mariée aura porté en une soirée pas moins d’une dizaine de tenues. Les unes plus brillantes et plus chargées que les autres. Comme pour un défilé de haute couture, la dernière tenue que portera la mariée est la robe blanche. C’est l’occasion pour les époux d’échanger leurs bagues et de casser une ou deux pièces montées avant de se quitter sur fond de la chanson historique et traditionnelle “bkaou ala khir”.
Nouri Koufi reste le chanteur qui a toujours marqué son empreinte dans les mariages de Tlemcen, je vous laisse apprécier.



  



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Chủ Nhật, 9 tháng 2, 2014

Juste un peu d'amour

On me dit que je devrais la laisser pleurer pour ne pas la laisser gagner. On me dit que je ne devrais pas la prendre dans mes bras pour ne pas l’habituer.
Moi, je crois qu’elle est déjà habituée. Elle est née de ce corps, elle a grandi en lui. C’est sa maison. Elle ne connait que lui. De ce monde, elle ne connait que ma voix, le son des battements de mon cœur, le rythme de ma respiration, l’odeur de ma chair. Elle sait tout de moi. Elle ne sait que moi. Elle pense même que je suis elle, que nous ne sommes qu’une, que je suis la continuité de son corps.

Ce qu’il faudrait en fait, c’est que je la déshabitue.


Que je la force à oublier, très vite, tout ce qu’elle connait, tout ce qu’elle aime. Lui désapprendre le parfum de ma peau et lui refuser les caresses de mes mains. Pourtant, naturellement, instinctivement, elle me cherche, me veut. Plus qu'un besoin, une nécessité. Pas pour vivre, pour survivre.

Et pourquoi ?

Pour qu’elle soit autonome et sage. Pour que je puisse vivre. Pour que je puisse être libre. Mais je suis libre ! C’est elle ma Liberté. S’il faut parler d’esclave, alors c’est moi son bourreau. C’est moi qui ai le pouvoir de la calmer, de l’apaiser, de la soulager. Elle, elle m’a réveillé. Elle m’a rendu consciente. Envolé mes convictions, mes croyances et mes certitudes. Je suis vivante depuis le 16 août 2013. C’est ma plus belle raison de vivre, c’est ma plus belle priorité, c’est ma plus belle finalité. Et je devrais dire « non »  à ses petits bras tendus vers moi, désespérément dressés, à la recherche de cette chaleur qui l’a bercé et rassuré si longtemps ?
Pourquoi m’interdit-on d’aimer ma fille ? Si je la prends dans mes bras, c’est parce que je l’aime ; si je ne la laisse pas pleurer, c’est parce que je l’aime ; si je la respire, la regarde, l’embrasse, la touche, la mange, c’est parce que je l’aime !

C’est quoi ce monde qui nous pousse à aimer nos enfants de loin ?


Pourquoi croire que rassurer son enfant c’est le rendre capricieux ? Pourquoi croire que nous devons être durs pour être juste ? Être sévère et cruel pour éduquer ? Ignorer pour mieux dresser, pour forger le caractère et rendre obéissant. Pourquoi ne pas juste aimer, simplement ?
Cette enfant à qui j’ai donné naissance, elle vient de mon âme, elle vient de mes tripes. Elle a vécu à côté de mon cœur. Je l’ai porté au monde, égoïstement. Parce que j’avais envie d’un bébé. J’avais envie de devenir une maman. Nous avions envie de devenir parents. Mais nous ne pouvons plus être égoïstes ! Je lui dois tout ! 

Elle ne me doit rien. Elle ne me demande rien. Juste mes mains.

Quand sa bouche se tord, que ses yeux s’ouvrent et se dilatent, que ses larmes salent son visage en entier et qu’elle me cherche, qu’elle me cherche de l’intérieur, qu’elle souffre à en oublier qu’elle n’est plus EN moi, je ne peux pas rester sur le pas de la porte ! Je ne peux pas me convaincre que c'est pour son bien. Pour son autonomie. Je veux, je dois la toucher, la serrer, prendre sa peine, prendre sa colère, sa peur. Il faut que je la protège, il faut que je l’aime, que je la berce sans retenu, sans limite pour retrouver son sourire.

Et je la bercerai. Aussi longtemps que je lui suffirait. Et je la serrerai, aussi longtemps qu'elle le voudra.

Et si je préfère lui enseigner l’amour, la tendresse et la bonté plutôt que la frustration, la colère et la violence, ça veut dire que je suis laxiste? Et si je crois, moi, qu’un enfant mérite qu’on lui laisse le temps de découvrir tout ça par lui-même? Si finalement notre rôle n’était que d’accompagner, d’écouter, de conseiller, de guider ? Le soutenir, l’épauler, lui parler, le regarder nous fixer avec ses yeux pleins de larmes ou de colère ou d’incompréhension et l’aider à grandir. Doucement, calmement, sans écouter ces menaces d’enfant roi capricieux. 

L’aimer comme on aimerait être aimé. Être les parents qu’on aurait aimé avoir. En faire l’adulte qu’on aurait aimé être.

Je ne comprends pas ces parents qui laissent pleurer un enfant pour le dompter. Pour mettre fin à un « caprice ». Pour lui apprendre à bien se comporter. On a tous des envies, brutales ou réfléchies. Sauf que nous, adultes, nous arrivons (plus ou moins) à gérer nos émotions. Et si on consolait au lieu de gronder ? Et si on le prendrait ces bras cet enfant, pour le rassurer,  au lieu de le punir et de le laisser dans ses larmes. Lui dire qu’on le comprend, qu’on sait à quel point c’est décevant et frustrant de ne pas avoir ce que l’on veut ! 
Juste l’aider à contrôler sa colère et à apprivoiser ses émotions. Le traiter comme l’être humain qu’il est.
Pourquoi vouloir respecter son enfant semble si dingue ? Je veux l’aimer pour ce qu’elle est, je veux la pousser à devenir une petite fille épanouie et heureuse. Je veux voir cette petite fille devenir une femme sûre d’elle et aimante. 

Aimer pour être aimer.

Souvent, je me demande ce à quoi l’on pense à la fin de sa vie.

Je sais à quoi moi je penserai. A la vie que j’ai créée. A ce minuscule poing fermé au bout de ce si petit bras. A l'odeur de ses cheveux, à la douceur de son cou, aux plis de ces cuisses. A ce corps brulant qui vient d’un autre univers et que j’ai serré contre mon cœur, cette toute première fois. A toutes les autres fois. A ces yeux qui me cherchent dès que je quitte une pièce. A cette bouche qui est bien plus belle quand elle sourit que quand elle crie. A Elle. C’est à elle que je penserais. C’est à elle que je pense tous les jours. 

Et s’il n’était question que d’amour ?

Juste un peu d’amour pour sécher des larmes.
Juste un peu d’amour pour rendre un enfant heureux et libre.
Juste un peu d’amour pour ne pas voir s’éteindre la lumière dans ses yeux.
Juste un peu d’amour pour ce sourire et ce rire.
Juste un peu d’amour aujourd’hui pour demain.

 Juste un peu d’amour...



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