FOOTBALL NOSTALGIE : ALGÉRIE 2 - EGYPTE 2 (A.P) 19-MARS-1980 « NIGERIA » | |||||||||||||||
L’Algérie se qualifie en finale de la Coupe d'Afrique des nations de football qui a eu lieu au Nigéria du 8 au 22 mars 1980 pour la 1° fois en battant la coriace équipe égyptienne dans un match fou et passionnant. | |||||||||||||||
Voici la fiche du match | |||||||||||||||
- 19 mars 1980 - Liberty Stadium, Ibadan - Spectateurs : 5 000 - Arbitrage : Théophile Lawson-Hétchéli – Togo
| |||||||||||||||
A propos du match | |||||||||||||||
Incroyable retournement de situation dans cette rencontre. L’Algérie était menée au score. Après seulement 47’, les Ramadane et Khatib donnaient un avantage presque définitif à l’Egypte. Presque, parce que l’équipe nationale algérienne était cette équipe qui allait devenir la meilleure, sinon l’une des meilleures équipes sur le continent africain. Pour preuve, deux années après la CAN 80, les Fennecs se qualifiaient au Mondial espagnol au détriment des Nigérians, vainqueurs du trophée africain de 1980. Belloumi allait recevoir durant l’année 1981 le trophée du meilleur footballeur africain, décerné par le magazine France Football. Cette équipe ne pouvait s’arrêter en si bon chemin. Salah Assad au pied magique, dont le drible avait pris l’appellation de «Ghoraf» et qui s’était retrouvé au Paris Saint-Germain nous avouait: «A Ibaden en 80, les Egyptiens avaient réussi à nous endormir. Mais on n’avait pas perdu de temps pour nous réveiller et prendre les rênes du match.» L’ancienne gloire de la sélection algérienne s’était illustrée durant le match contre l’Egypte en marquant deux penalties au cours de la rencontre. | |||||||||||||||
« ASSAD » l’homme du match parle de la rencontre | |||||||||||||||
- Lors de la CAN de 1980, vous étiez un acteur majeur face aux Egyptiens, voulez-vous revenir sur cette fameuse rencontre ? J’avais marqué deux penaltys face à l’Egypte. Un au cours de la rencontre et un autre lors de la série des tirs au but qui devaient déterminer l’équipe qui allait disputer la finale de la Coupe d’Afrique. J’étais le dernier de la liste. - Pourquoi avoir choisi de frapper le dernier ? Il y avait toute une histoire de penaltys avec les Égyptiens. Déjà, en 1978, lors des Jeux Africains, je leur avais marqué un but sur penalty. Puis ce fût lors de ce match de 1980. Je me suis dit qu’à force d’en tirer j’allais finir par en rater un. Il ne faut pas oublier qu’aussi bien en équipe nationale que dans mon club, j’étais le spécialiste des tirs de penalty, mais à un moment donné, à force d’en tirer on risque d’être habité par le doute et on se demande si on ne va pas en rater un à la prochaine occasion. - Malheureusement, croyant que l’affaire allait être réglée avant l’ultime frappe, le sort en a voulu autrement, n’est-ce pas ? J’avais au bout du pied la qualification de l’équipe nationale, moi qui ne souhaitais pas prendre cette responsabilité. Je n’ai pas hésité. J’ai marqué le penalty. Entre 78 et 80 j’avais marqué trois penaltys aux Égyptiens. | |||||||||||||||
Des témoignages sur la coupe d’Afrique de 1980 (vidéo) | |||||||||||||||
HIZIA ET SAID « LA PLUS CELEBRE HISTOIRE D’AMOUR EN ALGERIE » |
Hizia fille d'Ahmed Ben El Bey est née à Biskra vers 1852. Elle est issue de la famille dominante : les Bouakkaz, de la tribu des Dhouaoudas, descendants des tribus des Beni Hilel qui avaient envahi le Maghreb vers le XIe siècle venant d’Arabie. les Dhouaoudas, durant le 19ème siècle, mettaient la main sur toute la région du Mzab et dont les terres de parcours et de transhumance s’étendaient des riches plaines de Sétif au Nord jusqu’à l’oasis de Ouled Djellal au Sud. la jeune femme était connue pour sa grande beauté : on dit d'elle qu'elle était belle comme l'astre du jour et gracieuse comme une houri. Les filles ne l'égalaient pas en attrait et l'enviaient ; les hommes la désiraient comme épouse, et surenchérissaient la dot ». Seulement, tous ces prétendants qui se bousculaient pour gagner son cœur, Hizia n'en avait cure car elle l’avait déjà donné à un homme : Saïd son cousin. |
On rapporte que Saïd, élevé dans la même famille et sous le même toit que Hizia s'est épris d'elle dès son jeune âge, un sentiment que partagera entièrement la jeune fille. Au fil des ans, cet amour grandit mais, à l'âge adulte, il commençait à se heurter aux interdits de la tradition qui bannissait toute liaison en dehors du mariage. Les deux amoureux décidèrent de se voir en cachette pour se dire tous leurs sentiments mais surtout se jurer fidélité. Ils se voyaient surtout, lors des périodes de transhumance entre le Sud et les Hauts-Plateaux, où ils avaient pour habitude de marquer de longues haltes. Saïd paradait alors sur son cheval, montrant ses prouesses de chevalier à Hizia et elle, l'observait de l'échancrure de la kheïma, lui lançant des sourires complices et des signes qui en disaient long sur la force des sentiments qu'elle éprouvait pour son prétendant. |
Malheureusement, cette complicité n'échappera pas aux regards curieux et aux gorges chaudes de la cité, ceci avait poussé l’entourage de ce couple à agréer cet amour. Une année après la grande guerre de 1871, les festivités du mariage furent célébrées vers la fin de l'été. Dans son douar, Saïd, veillait aux derniers préparatifs pour accueillir sa bien-aimée : fantasia, orchestre bédouin, meddahs, tout était réuni. Une journée avant la nuit de noces, la caravane se mit en branle : la litière de la mariée trônait sur le dos d'une chamelle blanche et une trentaine de cavaliers, accompagnés par quelques femmes, descendaient vers le sud, dans le territoire des Oulad Naïl de Djelfa. C'étaient principalement des guerriers, cousins ou amis, requis pour leur bravoure, d'autant qu'au lendemain de l'insurrection générale, il y eut une insécurité totale, motivée par la soif de vengeance de l'Occupant. Parcourant de longues distances, ils s'arrêtent pour bivouaquer à la belle étoile, le lendemain, ils reprennent leur chemin quand, en cours de route, surgit le Caïd et ses goumiers. |
Hizia ayant refusé le parti du Caïd, ce dernier avait juré de la prendre par la force. Une confrontation sanglante oppose les deux camps et Hizia se prosterne, entrant dans une profonde dévotion et invoque le Seigneur Tout Puissant de l'emmener dans les cieux, plutôt que d'appartenir à un autre homme que Saïd. Dieu agréa sa demande et Hiziya mourut là en plein désert à l’âge de 23 ans. |
En apprenant la mort de Hizia, Saïd va voir son ami, le poète Ahmed Benguitoun et lui demande de composer un poème à la mémoire de son tendre amour. Chose faite puisque le poème traduit avec justesse, le sentiment d'amour fou porté par le jeune homme à Hizia. Lisant au fond du cœur de Saïd, Benguitoun a chanté la beauté exceptionnelle de la jeune femme, les merveilles de son corps, levant le voile sur le jardin secret du couple. Ce poème représentant l'ultime cri du cœur du jeune homme, reste l'une des plus belles preuves d'amour, un hymne à la beauté, à la femme. Ce poème a défié le temps et aujourd'hui encore, l'histoire d'amour de Hizia et Saïd, est évoquée aux côtés de celle de Roméo et Juliette ou Qaïs et Layla. |
LA CHANSON « HIZIA » |
LE FILM « HIZIA » |