Thứ Bảy, 1 tháng 11, 2014

La ville de Sidi-Bel-Abbes " Le petit Paris d'Algérie"


 LA VILLE DE SIDI-BEL-ABBES
« LE PETIT PARIS D’ALGERIE »




La ville de Sid bel-Abbes a été bâtie par les légionnaires en 1843 sur les rives de la Mekkera, car il s'agit d'un endroit stratégique et bien irrigué. C'est le capitaine du « génie Prudon » qui dessina la ville. Comme toutes les villes dessinées par le génie militaire, Sid bel-Abbes fut construite sur un plan en damier avec des fortifications et des portes à chaque coin. Sa création fut officialisée par un décret de l'Etat daté du 5 janvier 1849. Son premier nom fut « Biscuit Ville », puis en 1859, elle prend le nom de « Bel-Abbes-Napoléon » un très court temps pour devenir « Sidi bel-Abbes », le nom d'un saint musulman "Sidi bel-Abbes Bouzidi".


La ville « Sidi-Bel-Abbès » est le chef-lieu d’une vaste province historique. La ville s'élève à 470 m d’altitude, sur les rives d'oued Mekkerra, à peu près au centre de la vallée parcourue par cette rivière. La vallée de la Mekkera comprise entre le Djébel Tessala au Nord et les monts de Daya au Sud.
La ville se situe à 62km de la méditerranée et au centre de la région cernée par Mascara à l'est, Saida et Naâma au sud, Tlemcen à l'ouest, Ain-Temouchent au nord -ouest, et Oran au nord.


La région de « SIDI BEL ABBES » a vécu tous les grands courants de l’Histoire du Maghreb. Elle est le reflet du récit de tous les évènements qui s’y sont déroulés et c’est dire combien est ancienne la vie de ce coin de terre d’Algérie. Citée par les romains, les géographes arabes du Moyen-âge, les Espagnols et les Français, elle forme une province bien individualisée, entre la région d’Oran, Tlemcen et Ain-Temouchent et celle de Mascara et Saida. En réalité, cette surface est accidentée, une série de fracture avec épanchements volcaniques, causant ainsi d’inévitables accidents de relief. Cet aspect de la région laisse déjà apparaître la richesse du terroir.


A propos des Sites et lieux avoisinants, on peut citer :
- le « Lac de sidi Mohamed Ben Ali » à 4 km,
- le « Mont Tessala », à 17 km,
- les « ruines de Roba » au M’sid,
- Et enfin « Chanzy (Aquilera) », à 32 km : anciennes ruines de thermes d'un ancien camp romain à 680 m d'altitude, ou l’on trouve l'Aïn (source) Adour (lAïn Skhouna), qui n'avait pas de déversoir naturel, la quantité de ses eaux, en s'accumulant sur fond vaseux, donnait naissance à une véritable forêt d'arbres de toutes sortes et d'herbes aussi variées par leur taille que par leurs essences. Ce site, et ce n’est que justice, a repris son nom d’origine «Sidi Ali Ben Youb».


Au dire de certains géologues, l'emplacement actuel de Chanzy aurait été, aux temps préhistoriques, un vaste lac alimenté par les eaux de la rivière et des importantes sources qui jaillissent du sol même. Parmi ces ruines intéressantes, fut trouvé un veau d'or des Romains.
La question des atouts touristiques de la région de Sidi-Bel-Abbès a souvent été soulevée. La région dispose d'une terre fertile. Pourtant, le fait qu'elle ait été socialisée après l'indépendance a donné lieu à une gestion arbitraire des actes de propriété de ces terres qui a, par exemple, conduit à l'édification de nouveaux quartiers sur des terres fertiles.


Il faut noter que la ville dispose aussi de nombreux sites hérités de l’ère coloniale, notamment la « coupole », les « châteaux bastide », …et autres. Faire une visite pour découvrir la ville de Sidi-Bel-Abbès ne serait que bénéfique.

Aperçu historique de la ville de Sidi-Bel-Abbès


Pendant longtemps la plaine fut infestée de bêtes sauvages : chacals, renards, hyènes, sangliers, chèvres sauvages, panthères et même lions, qu'on rencontrait encore au sud de Sidi-Bel-Abbès vers 1850.
De temps immémorial, cette plaine était à l’origine du domaine des jujubiers sauvages, des palmiers nains et des « trembles » ou peupliers, d’où le nom du village. Ce n'était qu'une vaste étendue lacustre qui a été vidée, par la suite, grâce à la Mékerra. La faune y était représentée par des chacals, des hyènes, des sangliers, des chèvres sauvages, des lions et des panthères.
De temps immémorial, cette plaine a été peuplée par des berbères nomades qui se sont mis à la culture vers le IIIe siècle avant Jésus-Christ.
Dès le IIe siècle avant notre ère, les Romains se sont établis dans la région. Pour assurer leur sécurité contre les envahisseurs nomades du Sud. Ils ont construit notamment un fort sur le Djebel Tessala, avec murs d'enceinte, fossés, tours de flanquement et citernes pour l'alimentation en eau. La défense a été assurée, un moment, par les cavaliers de la 4e aile Auguste Antonine recrutés parmi les Parthes de Perse (Iran) comme l'attestent des inscriptions latines.
Au XIIe siècle de notre ère, la partie Sud-est du Tessala le Draa Akberka «La chaîne noire » est occupée par la tribu pastorale des Médiouna qui captent les eaux de source, irriguent par dérivation et s'emparent de la « Plaine de la Farine » où s'élève aujourd'hui le village de Bonnier.
Au XIVe siècle la tribu arabe des Béni-Amer, issue des Béni-Hillal, originaires d'Arabie, est refoulée par les gens de Tlemcen qui installent des Amarna et des Sidi-Brahim dans la plaine de Mékerra.

1. Période turque 1530 – 1830


De 1732 à 1792, les Espagnols d'Oran échouent dans plusieurs tentatives contre la plaine. Au XVIIIe siècle, le voyageur Anglais Shaw affirme que cette partie de la région est « en bons terrains ».

2. Période française 1830 – 1962


- En 1832 on ne trouve encore que la Koubba solitaire du marabout Sidi-Bel-Abbès et, d'après la carte du général Pelet de 1838, la région septentrionale est peuplée par les Ouled Sidi-Brahim (nom ancien du village de Prudon).
- En 1839, la confédération des Béni-Amer occupe le Tessala et déborde sur les vallées des Oued Sarno et Mékerra. Le Maréchal Clauzel les oblige à émigrer au Maroc. A cette époque les Hadjez, éleveurs nomades s'établissent sur 2 200 hectares au pied du Tessala oriental, notamment autour du marabout de Sidi-Hamadouche.
- En 1840, le marabout de Sidi-Bel-Abbès est un gîte d'étape obligatoire sur la route d'Oran à Bossuet. En 1842, le maréchal Clauzel dirige une expédition contre les Béni-Amer, revenus du Maroc.
- En 1845, le 3e Bataillon du 1er Régiment Etranger installe près du marabout, une enceinte avec magasins de vivres et redoute. La même année le Colonel Bedeau érige, en ce point, un petit village groupant une dizaine de maisons.
- En 1849, le Capitaine du Génie Prudon élabore un projet d'installation de villages agricoles, destinés à recevoir chacun 100 familles de colons, pour une dépense de
230 000 francs or, avec maisons de 2 pièces à rez-de-chaussée, grande cour et clôture.

Centre de colonisation


- En 1850, le village des Trembles est créé près du marabout de Sidi-Hamadouche ; c'est le plus ancien centre de la plaine avec Boukanéfis et Sidi-Khaled (Palissy).
- En 1853, 1e village créé pour 60 familles, est doté de 1 200 hectares cultivables.
- En 1856, d'après un rapport du service de la colonisation, la partie septentrionale de la plaine est remise à l'administration civile, notamment les Trembles.
- En 1863, sur ce gîte d'étape de 1850, est créé le village actuel.

La Commune des Trembles (Sidi-Hamadouche)


La Commune des Trembles sera érigée en commune de plein exercice par arrêté préfectoral en date du 25 juin 1874.
Le territoire communal, relativement étendu sur 13 261 hectares et comprenait outre le centre, cinq sections de douars : au Nord-ouest, les fermes des Trembles, à l'Ouest le hameau du barrage de l'oued Sarno et celui d'Ain-Oumata, au Nord-est le hameau de Zélifa, les douars d'Oued Mebtouh M'hamid-Embaba et Sidi Ghalem et Ténira.
Antérieurement rattachée à la circonscription militaire de Sidi-Bel-Abbès, elle comprenait les communes d’Oued-Imbert et Lauriers-Rosés, qui ont été extraites entre 1880 et 1885.
Les Trembles est bâti sur une terrasse élevée au-dessus de la Mékerra et par conséquent à l'abri des crues qui peuvent inonder les jardins. Avec un climat continental, sain et particulièrement sec, les colons se mettent rapidement au défrichement et à la culture des céréales qui assurent la base de leur alimentation quotidienne.
Ils ne tardent pas à adopter la variété de blé sélectionnée dite Tuzelle de Sidi-Bel-Abbès, bien adaptée au climat local. Ils pratiquent les labours préparatoires permettant des rendements en terrains secs.
- En 1872, 813 habitants sont agglomérés dans le village dont 258 Français et 343 Espagnols.
- En 1874, le village est promu commune de plein exercice sur des terrains prélevés sur la commune mixte de Mékerra. Elle groupe alors 1 100 habitants logés dans des maisons et des gourbis, 1 200 hectares sont défrichés et, on élève un millier d'animaux. Le village dispose d'un pont et d'un moulin établis sur la Mékerra.
- En 1876, la commune groupe 423 habitants agglomérés au village. Il y a une école. La valeur vénale des terres est de 350 Frs-or l'hectare. Une gare est ouverte sur la nouvelle voie ferrée Oran-Sidi-Bel-Abbès.
- En 1881, l'agglomération des Trembles compte 2 000 habitants dont 1 087 Européens et 913 Musulmans occupant 35 maisons et 20 gourbis.
- En 1924, l'agriculture est en plein essor aux Trembles, les jardins irrigables de vallée produisent : pommes de terre, luzerne, oliviers, légumes potagers, prairies artificielles. La vigne plantée sur fils de fer est la culture qui réussit sur les sols secs, la croûte superficielle ayant été préalablement défoncée. Les fermes européennes sont pourvues de cave, hangar, maisons d'habitation, écurie pour le logement des bêtes de travail.
- 1930-1942, il existe une coopérative de travaux agricoles, annexe de celle de Sidi-Bel-Abbès, qui permet l'utilisation d'un matériel moderne agricole aidant 11 sociétaires possédant 694 hectares, ainsi que trois moulins de mouture indigène. La commune possède un foyer rural et depuis le 15 janvier, une gendarmerie y a été installée.
A cette date, le territoire des Trembles pour 13 261 hectares est cultivé : 8 600 hectares en céréales, 4 641 en vignes, 20 en cultures maraîchères. On y élève 3 000 moutons. Le vignoble de plaine s'étend sur les Trembles, Zélifa et Prudon.
- En 1940, la moitié des Européens sont d'origine espagnole.
- En 1954, lors du dernier recensement officiel français, la population des Trembles compte 694 habitants, agglomérés au centre du village et 3 267 épars dont 567 Français ou naturalisés, 95 Espagnols, 3 089 musulmans indigènes et 210 marocains, soit au total 3 965 habitants.
En 1962, la coquette et verdoyante commune des Trembles est un des principaux fleurons des 20 communes européennes de la plaine de Sidi-Bel-Abbès. Presque désert en 1840, ce lieu est prospère grâce à l'activité et à la technique agricole de ses habitants européens.



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