Thứ Tư, 19 tháng 11, 2014

Quoi d'neuf bébé #5


Un matin, elle se réveille, se lève, allume la lumière et prend un jouet. Je dis rien, je la regarde, je reste couchée, stoïque. 10, 15mn plus tard, je suis toujours stoïque et elle en a marre de jouer seule. Elle m'apporte mes chaussons et me tend la main avec l'air de dire "lève toi maman!", un grand sourire aux lèvres. Y a pas à dire, sa chambre d'inspiration Montessori à changer mes matins! 

Jouets à sa portée et cabane avec boules de couleur.
Lecture sous l'arbre !





































Bref, elle a 15 mois et moi j'ai pas vu le temps passer. J'ai bien vu combien elle apprenait vite, comment elle changeait de jours en jours. Elle met sa couche à la poubelle, se déshabille seule, m'aide quand je l'habille, elle appuie sur le (ou les...) boutons de l'ascenseur, se savonne (presque) seule, etc. Elle a de plus en plus de facilité à exprimer ses émotions. Elle sait me faire comprendre quand elle est en colère. Elle sait aussi me serrer entre ses tout petits bras et me faire des dizaines de bisous. C'est un délicieux régal de l'accompagner dans cette découverte!

Je suis ce qu'on appelle une maman solo depuis maintenant 4 mois et ma plus grosse peur a été de ne plus être autant proximale que je l'avais été toute sa 1ère année.
 
Comment allais-je pouvoir concilier les nuits hachées, en cododo, rythmées par ses nombreuses tétées nocturnes et le boulot?
Comment allais-je pouvoir lui apporter tout le réconfort de ma présence en étant absente 4 jours par semaine, 11h par jour?
Comment allais-je pouvoir assumer (et assurer)seule, le quotidien tout en restant maternante?


Je me souviens de ce mois de juin et des valises que je remplissais. Je me souviens lui avoir demander d'attendre, complètement dépassée par la situation, quand elle a eu envie d'un câlin, maintenant, tout de suite. Je lui ai dis que maintenant, je ne pourrais plus faire tout, tout de suite. Puis je me souviens de son regard. Je me souviens du mien. Je me souviens de ce face à face. J'ai tout posé et je l'ai pris contre moi. J'avais tord. 

 "Il n'y a pas d'autres urgences que celle d'aimer". 

Tout peut attendre. La vaisselle, le ménage, ce coup de téléphone, ce livre. Elle ne sera pas un bébé toute sa vie, elle ne sera pas dépendante toute sa vie. Je me suis promis que rien ne changerait. Et rien n'a changé.

Alors oui, je ne vis pas dans un musée et à l'heure où j'écris le début de ce billet je n'ai toujours pas débarrassé la table... du gouter et il est 22h ! Mais je l'ai entendu rire et j'ai ris avec elle. J'ai joué plus d'une heure dans le bain et je l'ai regardé être heureuse. Je suis restée couchée près d'elle bien après qu'elle se soit endormie et je l'ai écouté respirer.


J'ai du me résoudre à ne plus partager toutes ses journées. Ce fut affreux. Ça l'est toujours, chaque matin, chaque seconde. Avant, quand je devais me lever, je mettais le réveil 30 minutes plus tôt histoire de savourer encore un peu mon lit. Aujourd'hui, mon réveil sonne toujours 30mn plus tôt mais c'est pour la savourer ELLE. Instinctivement, elle se rapproche de moi et tète. Elle se rendort alors profondément et je me lève. Puis super-mamie-nounou prend la relève. Elle se lève tous les matins à 6h, prend le volant et nous rejoint chez moi, juste pour s'allonger à coté de Lou dès que je me lève, pour qu'elle ne se retrouve pas seule dans ce grand lit. Et là, je mesure la chance qu'on a, Lou et moi, d'être autant entourée d'amour! Super-mamie-nounou a respecté chacun de mes choix et m'a toujours soutenue. Elle pratique la DME, la ML (même si son coeur s'arrête 10 fois par jour!), le cododo, la bienveillance et l'amour inconditionnel. Elle fait de son mieux et plus encore.
Il n'y a pas de mots assez beaux pour lui dire toute ma reconnaissance.
À part, peut-être, "je t'aime maman!"



Lou n'a eu aucun souci d'adaptation. Elle n'a pas pleuré, même le 1er jour. J'ai expliqué encore et encore, je lui ai dis que notre vie serait différente mais pas moins bien. Je lui raconte mes journées dans les moindres détails. Je sais qu'elle m'entend même si elle a l'air de ne pas m'écouter. Je lui dis que quand maman n'est pas là, super-mamie-nounou la protège.

Et papi-rockeur n'est pas en reste ! Tous les dimanches, c'est éveil musical. Papi-rockeur à la guitare et Lou a la flûte, à l'harmonica, au tambourin ou au chant ! Il adore lui expliquer comment marche les choses et à quoi elles servent. Et les-grosses-joues n'en perd pas une miette ! Elle est fan de son grand-père. C'est super-mamie-nounou qui est limite jalouse quand Lou se jette dans ses bras plutôt que dans les siens !

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