Thứ Hai, 14 tháng 11, 2016

Le cartable et son évolution


LE CARTABLE ET SON EVOLUTION


Quand on ressort le cartable de l’armoire ou de dessous le bureau… ça sent la rentrée des classes ! Un cartable qui, comme l’école, a considérablement évolué au fil des années.


De la musette au cartable


Au début du XIXe siècle, il y avait aussi peu de cartables que d’écoliers. Et peu de choses dedans : un livre tout au plus, une ardoise et un crayon d’ardoise, le cahier n’apparaissant véritablement que tard dans le siècle, sous le second Empire dans les villes, parfois seulement avec les lois Jules Ferry dans les villages.
Les premiers cartables sont donc comme leurs contenus : légers. Le plus souvent fabriqués par les parents ou un artisan du village, ils ont la forme d’une musette ou d’une gibecière, imitant donc les sacs à gibier des chasseurs. Portés en bandoulière, ils laissent les mains libres.


Les premiers, au début du XIXe siècle, sont fabriqués avec de la toile éventuellement renforcée par du carton ou du cuir, parfois brodée au point de croix par la mère de famille. On peut le trouver aussi en cuir, avec des poches doubles se rabattant en portefeuille, et d’une solidité permettant son utilisation successive par plusieurs enfants.


Dans les régions au climat rigoureux, il existe des cartables en bois : dans les Alpes par exemple, les enfants d’autrefois dévalaient l’hiver la pente vers l’école en s’asseyant sur la mallette en bois fabriquée par les parents, mallette qui leur servait à la fois de cartable et de luge ! Mais on trouve aussi les sacs les plus divers ou, pour les filles (car ils sont moins solides et ne résisteraient pas à des « jeux de garçons »), des paniers en osier. La grande règle, dans une société qui reste pauvre, c’est que chaque enfant utilise surtout ce qu’il a sous la main.

Le cartable autour de 1950


Le fameux cartable en carton bouilli de l’entre-deux-guerres
Même si les sacs de fabrication familiale existent toujours, le cartable en carton bouilli est le grand succès de la communale de l’entre-deux-guerres. Solide et peu coûteux, il se cire et s’entretient comme du cuir. Les plus gros peuvent se porter sur le dos, utilisés par les enfants qui viennent de loin et ne peuvent rentrer déjeuner chez eux.

Le repas dans le cartable jusqu’en 1950


Car bien sûr, dès le départ, le « cartable » ne contient pas que les affaires d’école. On y trouve les billes, les marrons, les lance-pierres ou la corde à sauter… bref : tout le nécessaire aux récréations, ainsi que de quoi manger le midi pour les enfants des hameaux, puisqu’il n’y a quasiment pas de cantines dans les écoles rurales avant 1945.
Un écolier poitevin raconte ainsi qu’en 1940, « nous portions notre repas de midi dans un porte-dîner, dans notre sac, avec les livres, l’ardoise, les cahiers et le plumier renfermant les crayons, le porte-plume, le porte-crayon et les crayons d’ardoise ainsi que la gomme ; lorsqu’on courait avec le sac sur le dos, on entendait à chaque pas comme une espèce de grelot : c’était les crayons dans le plumier » (rapporté dans "Les écoliers et leurs maîtres en France d’autrefois" ).
Les casse-croûte glissés dans le cartable étaient un peu toujours les mêmes : des tartines de pâté, un morceau de pain avec un œuf ou du fromage, des noix ou des pommes, sans oublier un flacon de vin mouillé d’eau (pas d’eau pure, signe de pauvreté inavouable !).

Le cartable support publicitaire


Dès l’entre-deux-guerres, certains cartables deviennent des supports publicitaires pour les grandes marques de chocolat et de biscuits : Poulain, Petit Lu… Mais le phénomène ne prend vraiment de l’ampleur qu’à partir des années 1980. Les cartables cessent alors d’être des objets anonymes pour devenir des produits de marques diverses : celles de la dernière poupée ou peluche à la mode, d’une gamme de vêtements ou de chaussures de sports… Les écoliers d’aujourd’hui deviennent les jouets de la publicité, payant plus cher un cartable devenu affiche.

À main, à dos ou à roulettes ?


Le succès du cartable en carton bouilli avait fait disparaître les sacs familiaux portés en bandoulière ou sur le dos. Dans les années 1950 à 1970, il n’y a plus guère que les enfants dont les problèmes de colonne vertébrale sont signalés par les médecins qui portent encore des cartables à sangles.
Puis, la mode en revient dans les années 1980-1990, une mode devenue nécessaire avec l’accroissement du nombre de livres, du poids des manuels et la généralisation des cantines (les petits doivent partir le matin avec le matériel de toute une journée).
Des associations de parents ou de médecins dénoncent régulièrement le poids excessif du cartable porté à la main. Il redevient donc souvent porté sur le dos, mais aussi, ce qui est une nouveauté, à roulettes, tiré comme une valise. Les trois modèles coexistent aujourd’hui. Ils sont tous achetés en magasin bien sûr : les cartables fabriqués à la maison appartiennent définitivement au passé.

Pour terminer appréciez !




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