Hommage à Ahmed Benbella.

HOMMAGE A AHMED BENBELLA

Ahmed Benbella est né en 1916 à Maghnia dans la wilaya de Tlemcen de parents d'origine marocaine. Il a fait ses études secondaires à Tlemcen. Durant l'année 1939/1940, il joua au football à l'olympique de Marseille. Il s’engageât dans l'armée française et participe à la 2° guerre mondiale avec le grade d'adjudant. Il sera décoré ensuite de la médaille militaire en 1944 par le général de Gaulle.

En 1945, il adhère au PPA-MTLD de Messali Hadj, après avoir été marqué par les massacres de Sétif et Guelma. En 1947, il est élu conseiller municipal de Maghnia et membre de l'OS dirigée par Mohamed Belouizdad. Il participe au casse de la poste d'Oran en 1949 pour le financement du parti. Il est condamné à 07 ans de prison ferme après avoir été arrêté en 1950. Deux ans plus tard, il s'évada de la prison en compagnie d'Ahmed Mahsas pour ensuite se réfugier au Caire et retrouver Ait Ahmed et Mohamed Khider et s'imposer jusqu'à gagner l'estime de Nasser.

Benbella a joué un grand rôle dans le déclenchement de la guerre puisqu'il s'était réuni avec Boudiaf en Suisse en juillet 1954 et avec Benboulaid à Tripoli après la décision des membres des "22" de se lancer dans la guerre de libération. Après, il a joué un rôle dans la collecte d'argent et d'armes avec Ahmed Mahsas.

Il est l'un des neuf chefs historiques du (CRUA), il est arrêté le 22 octobre 1956 une deuxième fois lorsque l’avion civil marocain qui le conduisait du Maroc à Tunis en compagnie de Boudiaf, Ait Ahmed, Khider, et Lacheraf est détourné par les forces armées françaises.

En 1962, il participe au congrès de Tripoli après sa libération de la prison et échoue dans sa tentative de rendre illégitime le gouvernement provisoire. Il rentrât alors à Alger pour présider le conseil en septembre en imposant un pouvoir personnel dont l'objectif est de construire un socialisme, une armée, une administration et épurer le FLN de ses opposants. Après l'adoption de la constitution, il devient le premier président de l'Algérie en 1963. Il a utilisé la répression contre l'insurrection de Ait Ahmed et contre ses opposants politiques. Il s'engageait dans la guerre des sables contre le Maroc et devient l'ami des pays communistes.

Il est renversé par le coup d'État de Boumédiène le 19 juin1965, emprisonné jusqu'en juillet 1979, puis assigné à résidence jusqu'à sa libération en octobre 1980. Durant cette période, il épouse Zohra Sellami, le couple adopte par la suite trois enfants. Gracié par le président Chadli Bendjedid, il s'exile en Suisse à partir de l'année 1981. Il crée alors le Mouvement pour la démocratie en Algérie et se rapproche d'un autre « chef historique » exilé de la révolution algérienne, Hocine Aït Ahmed.

Il revient en Algérie le 27 septembre 1990 et assiste à la prestation de serment du président Abdelaziz Bouteflika en 2009 et il prône la réconciliation avec les islamistes en Algérie.

Benbella est mort au printemps du 11 avril 2012 après une longue maladie et inhumé le vendredi 13 du même mois au cimetière del-Alia sous une pluie battante. Ses obsèques étaient marquées par la présence des représentants des gouvernements marocain et tunisien et l'absence de ceux de la Libye et d'Egypte et présidées par Bouteflika, très ému. Ce dernier et depuis son élection n’arrêtait pas de le reconsidérait.