LE HOGGAR« SUD D’ALGERIE » CE PARADIS A VISITER !
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Le Hoggar couvre une superficie de 480.000 km2. C'est une région montagneuse au centre du Sahara algérien dont le relief tourmenté rend difficile toute pénétration. Les terribles déserts qui entourent le Hoggar semblent avoir conservé cette région dans un isolement dont nous avons récemment rompu le terme. Le climat de type désertique subit des modifications dues à l'altitude, ce qui permet des pâturages autorisant un élevage de caractère extensif pratiqué par des nomades. |
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Les hautes vallées des oueds possèdent des nappes aquifères peu abondantes, et soumises aux irrégularités des précipitations atmosphériques. La terre arable quoique rare, est utilisée par des cultivateurs noirs qui l'irriguent en captant les eaux accumulées sous les alluvions par un curieux système de foggara. Ainsi vivent cinquante-quatre centres de cultures, dont TAMANRASSET est l'un des principaux. |
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LA POPULATION |
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Le Hoggar possède environ 12.000 habitants, dont une population nomade et une population sédentaire, la première pratiquant l'élevage du chameau et des chèvres, la seconde cultivant du blé en hiver, du mil et des tomates en été. Du point de vue ethnique, on peut distinguer deux groupes importants : 1°) des blancs : les touareg vraisemblablement des berbères. Ils sont nomades et ce sont eux qui nous intéressent dans cette étude. 2°) des noirs : leur origine est controversée : autochtones ou issus du Soudan, soit directement, soit passés par le TOUAT. Les caractéristiques somatiques de ces deux groupes sont bien connues ; elles ont été étudiées par de nombreux ethnologues. Les Touareg sont au nombre de 4.500 environ. Parmi la population noire, il faut distinguer deux groupes, d'abord les serviteurs des Touareg (iklan), environ 1.800 individus qui furent razziés autrefois au Soudan ; ils vivent la vie familiale touarègue, habitent sous la tente, et on à charge les travaux domestiques. Le deuxième groupe de population noire est constitué par les quelques 4.000 sédentaires qui vivent dans les centres de cultures du Hoggar. On les nomme " harratin" ; ils sont vraisemblablement originaires du Sahara central, ils travaillent les jardins appartenant aux Touareg. L'élément nomade de cette population paraît, à divers titres le plus attachant ; il est constitué par les Touareg. Ces Touareg, dont la littérature s'est emparée, forment un groupement social intéressant, replié sur lui-même, attaché à ses traditions, dont le système économique encore basé sur le troc est une véritable gageure. La structure sociale de cette population est encore actuellement identique à celle qui existait au Hoggar avant l’arrivée des français." Cette organisation est une conséquence des facteurs géographiques qui subsistent presque tous. |
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L'originalité des mœurs de ce petit peuple, l'archaïsme de la société encore féodale, joints à l'attrait qu'exercent les Touareg, méritent l'attention particulière de l'administration française, et plus spécialement celle de l'enseignement. Les Touareg forment une confédération de tribus commandée par un chef suprême : l'Amenokal, qui est élu, mais doit avoir une ascendance noble. Le titre d'Amenokal confère la propriété de la terre, mais ce droit est exercé suivant les coutumes orales. Au sein des tribus, existe un système de castes très étanches, entretenu par la famille encore matriarcale. Les tribus nobles, qui autrefois assuraient la protection de la confédération et fournissaient les guerriers, sont actuellement au nombre de trois : les KEL RELA, plus puissants et plus nombreux, chez lesquels se choisit l'Amenokal ; les TDJEHE MELLET et les TAITOKS : (la presque totalité de cette tribu a émigré au Soudan). Ces nobles, jadis riches de pillages exécutés sur les confédérations voisines, ou au dépens des caravanes qui traversaient leurs terres de parcours sans avoir payé les droits de protection, sont pauvres à présent. La paix française a supprimé l'essentiel de leurs revenus. Les vassaux, que l'on nomme " IMRAD " en langue tamahaq sont répartis en dix-neuf tribus. Leur rôle était, autrefois, d'élever les chameaux pour le compte des nobles, afin de fournir les bêtes nécessaires pour les caravanes et les rezzous Pasteurs avant tout, ils conduisaient les caravanes et pouvaient être appelés en renfort quand une expédition prenait une ampleur anormale. Chaque famille touarègue possédait des esclaves noirs qui étaient chargés des travaux domestiques. Ils sont actuellement libérés de leur condition d'esclave, mais ils restent attachés à la famille qui les nourrit, comme domestiques. En fait, leur existence n'a pas changé. Enfin, vivent dans les centres de cultures des noirs libres, les harratins qui cultivent la terre pour le compte des Touareg suivant des contrats précis et respectés. |
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CREATION DE L'ECOLE |
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En 1947, l'école de TAMANRASSET (deux classes) fut ouverte. Les enfants du village, hésitant au début, vinrent nombreux au cours de la première année scolaire. Mais il n'y avait que des fils de Harratins, les noirs de l'oasis Afin de ne pas troubler l'équilibre de ce pays, il était nécessaire de scolariser les nomades comme les sédentaires puisque les Touareg ne venaient pas à l'école, c'est l'école qui alla à eux. |
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LES CLASSES NOMADES |
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Monsieur Claude BLANGUERNON, alors Directeur d'Ecole à Tamanrasset fus chargé de faire un essai de classe nomade afin de juger si le système était viable. Les Touareg, comme tous les primitifs, avaient peur de cette nouveauté qu'était l'école ; ils ne voyaient aucunement l'utilité d'envoyer leurs enfants en classe. Ils craignaient que l'instituteur soit une sorte d'espion de leur vie quotidienne. L'école, pensaient les nomades, pourrait lutter contre leurs aspirations religieuses ; enfin, les raisons qui étaient les plus valables, mettaient l'accent sur le fait que dans les tribus IMRADS, les enfants participent aux travaux quotidiens, et qu'une jeune Targui doit rester attaché à son campement pour s'instruire de son métier de nomade. En conclusion de l'essai de classe nomade, Monsieur Claude BLANGUERNON insistai sur le fait que ce peuple devait rester nomade. D'autre part, il avait tenu à respecter les coutumes touarègues, il semblerait donc anormal que l'école vienne les bousculer. L'un des buts de l'école se trouve donc tout tracé : recréer une spiritualité, une vie active de l'esprit qui tend à se scléroser dans les cadres rigides de l'Islam. Enfin, il semble normal que la langue française devienne le moyen de relation entre Français et Touareg. Cette école qui fut accueillie avec méfiance ne tarda pas à s'inclure dans la vie du pays grâce à la foi des instituteurs nomades dans leur travail quotidien, et il faut le dire aussi, grâce à la droiture des chefs touareg qui reconnurent honnêtement combien leurs craintes furent vaines. |
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LES ENFANTS |
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Les enfants touareg, qui fréquentent les classes nomades étaient solides et résistants, il y a une assez grosse mortalité infantile qui conditionne une sélection naturelle. Jusqu'ici, le taux de cette mortalité infantile n'a pu être établi. Les bébés sont magnifiques, et les médecins ont toujours remarqué l'excellent état physique des enfants de 6 à 15 ans. Le jeune Targui pousse au grand air, courant après les chèvres et les chameaux, grimpant sur les collines à la recherche des lézards et des petits rongeurs, faisant inconsciemment son apprentissage de nomade. Le Targui est propre, s'il ne se lave pas, c'est par manque d'eau ou de commodités ; et également pour ne pas ôter trop souvent le bleu-gras que l'indigo des vêtements laisse sur sa peau, ce qui le protège de la siccité de l'air. A vrai dire, la conception occidentale de la propreté n'a plus de sens ici, la sécheresse de l'air empêche la sueur de perler, et l'on se salit assez peu ; d'autre part, la terrible insolation rend toute chose stérile, si bien que très peu de plaies s'infectent. |
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POSSIBILITÉS INTELLECTUELLES |
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Lorsqu'ils sont au travail, les Touareg sont capables de concentrer leur attention, mais cette concentration est fugitive, ce qui sans doute est la conséquence du manque d'habitude du travail intellectuel ou bien une tendance naturelle à la rêverie et au farniente, quand ils ne sont pas dans l'action coutumière de la vie nomade. L'éducation doit à la longue créer l'habitude de concentrer l'attention. La mémoire, en général est excellente, par atavisme, pourrait-on dire, car toute tradition est orale en pays touareg. Elle est, de plus, très bien entraînée, surtout en ce qui concerne la vie nomade, car il faut retenir des itinéraires, se souvenir des points caractéristiques qui les jalonnent, reconnaître les traces de sa monture, celles des hommes et de tous les animaux du désert, enfin toutes les coutumes doivent être gravées dans l'esprit. |
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LE COSTUME TRADITIONNEL DU HOGGAR |
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Le costume traditionnel du Hoggar est très simple, eu égard aux conditions de vie extrêmes de cette région aride. Le targui adoptera alors un costume épuré de tout superflu qui sera depuis des millénaires adapté à son environnement hostile. Il s’agit d’une gandoura à manches longues de couleur blanche, enfilée sur un pantalon de la même texture en lin léger. Les hommes bleus sont coiffés d’un voile léger appelé Tagoulmoust, particularité des gens du sud. Les hommes s’enroulent la tête et couvrent leur bouche et leur front par souci d’hygiène, pour préserver les yeux, la bouche et le nez de l’action néfaste du soleil et du sable et s’enveloppent dans une large cape sans manches. réalisée dans un tissu fin, ramenée sur ses épaules. Le costume targui finit sur des sandales très larges faites en peau de chèvre ou de chameau. |
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La femme se vêt aussi d’une manière sobre en s’enveloppant dans un long tissu de couleur chaude qui n’est pas sans rappeler le sari indien. En dessous de ce voile elle met une robe de tissu ordinaire sans manches, quant à la coiffe, elle est tout simplement faite d’un pan du sari qui est replié élégamment sur la tête en couvrant le nez et la bouche devant tout étranger. un geste qui, loin d’être agressif, ne manque pas de donner du charme aux dames du Hoggar qui sont pour la plupart des femmes graciles aux traits fins. Le Costume d’Affrana est pour la femme targuie un costume de fête fait de tissus très riches et très élaborés sur une base de sari. Ce vêtement est importé des pays frontaliers. ce qui explique la manière africaine de le mettre. Par contre le costume masculin de cérémonie n’est motivé que par une seule source d’inspiration qu’est l’affrontement entre les tribus (Rezzou) avec ce rappel que le peuple Touarègue est originellement un peuple guerrier. |
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Pour aller combattre, le Targui se met en condition, c’est alors tout un rituel qui se met en place, danses, chants et poésie. Le guerrier s’habille d’une tunique blanche, d’un pantalon et d’une cape noire avec un chech indigo qui s’intercale avec un turban blanc. Deux bandes de tissu ou de lainages multicolores se croisent sur sa poitrine et nouées au niveau de la taille pour maintenir la takouba (épée), comme accessoire, une sacoche en cuir est enfilée par-dessus la tête. Cette sacoche sert à contenir quelques provisions et amulettes porte-chance. Le reste du costume finit par le port à la main de l’Alter (bouclier en peau durcie) et des sandales en cuir très larges à la base. Cette tenue est souvent portée au cours de cérémonies religieuses ou des mariages. |
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HOGGAR, A L’ASSAUT DES FORTERESSES ET DES VOLCANS |
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Vous pouvez découvrir un circuit magique vous qui vous mènera à la découverte du plus beau désert du monde : celui du Hoggar, avec ses pics basaltiques dressés vers le ciel conférant au paysage une splendeur lunaire hors de ce monde. Le Hoggar, dont le chef-lieu administratif est Tamanrasset, couvre une superficie de 480 000 km² environ. Les paysages du Hoggar se déroulent sur des centaines de kilomètres, dévoilant une nature désertique qui se pare des formes rocheuses les plus extraordinaires. Au sommet de l’un de ces anciens volcans, le père de Foucauld, personnage mythique du désert algérien qui compila en un extraordinaire dictionnaire tout l’héritage oral du peuple nomade touareg (les fameux « hommes bleus »), érigea un ermitage que l’on peut visiter et qui domine toute la vallée : une expérience des hauteurs à couper le souffle ! Un circuit de pure aventure où chaque jour apporte son lot de paysages différents et somptueux, contredisant le préjugé selon lequel le désert serait plat et uniforme. |
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CE QU’ON PEUT VISITER |
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- l'Ermitage du Père de Foucauld. - Cascade de Tamekrest. - voir paysage de dunes. - dans les plus beaux sites du Tassili : Youfaghlal, Tahagart, Guelmamat Samidat, Tagrera, Inakachaker. - Grottes d'el Ghessour. - les tamaris et acacias de l'Oued Zazir. |
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